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Mon combat contre les banques
1 février 2008

Ouest France

Le site internet du journal Ouest-France

Actualité locale
mercredi 30 janvier 2008

Un écho de l'affaire Kerviel au tribunal

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Béatrice Le Grand.
Me Richard défend les épargnants depuis un procès remporté en 1987 contre la BNP. : Béatrice Le Grand.

Me Daniel Richard, qui plaidait hier aux assises du Finistère, défend par ailleurs 50 actionnaires de la Société générale qui s'estiment lésés.

Me Daniel Richard, un avocat parisien qui plaidait mardi à Quimper aux assises du Finistère (lire en page départementale), déposera plainte contre X jeudi prochain. Il le fait au nom d'une cinquantaine d'actionnaires de la Société générale, pour abus de confiance, faux et usage de faux, escroquerie et manipulation de cours. Me Richard estime qu'en mettant en vente 50 milliards d'euros de titres en quelques heures pour se dégager des opérations du trader Jérôme Kerviel, la Société générale a atteint le marché. Selon lui, les autorités de contrôle auraient dû prévenir de la situation.

Pourquoi portez-vous plainte?

Je défends 50 actionnaires qui déposent plainte contre X. Il y a eu un délit de manipulation de cours. Pour se dégager des opérations enclenchées par Jérôme Kerviel, la Société générale a débouclé (1) beaucoup trop rapidement en injectant 50 milliards d'euros de titres en quelques heures. Cela a atteint le marché.

Quel est le préjudice subi par vos clients?

Pour une action de la Société générale à 75€, la perte est de 15€. Les autorités de contrôle auraient dû prévenir le marché de la situation.

Votre plainte les vise également?

C'est une plainte contre X. Je m'en prends au défaut de transparence des banques françaises. Je pense que dans cette affaire, l'Autorité des marchés financiers (AMF) s'est trouvée en conflit d'intérêts: elle voulait sauver la Société générale, mais elle se doit de sauvegarder les intérêts des épargnants. L'AMF donne l'impression d'avoir donné la préférence à la Société générale. On a un soupçon de délit d'initié. Elle aurait dû dire que la Société générale allait déboucler.

La Commission bancaire, qui est un organisme indépendant, aurait pu nommer un administrateur à la Société générale. Elle ne l'a pas fait. Les autorités de contrôle devraient avoir une attitude plus transparente face à une manipulation des cours. La Société générale de son côté aurait dû injecter ses titres de façon plus progressive.

 

Recueilli par

Even VALLERIE.

 

(1) Déboucler consiste à vendre sans attendre la fin de l'opération en cours quand le cours est défavorable.

?Daniel Richard, « Mon combat contre les banques », Max Milo éditions, 2007.

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