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Mon combat contre les banques
3 avril 2007

Le Parisien

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ARGENT.

Banques-clients : c'est toujours le grand désamour
Un sondage exclusif LH2, que notre journal publie en exclusivité, montre que le fossé est toujours profond entre les banques et leurs clients. Les principaux candidats à la présidentielle nous livrent leurs propositions de réformes.

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Jannick Alimi et Olivier Aubry

Le Parisien , mardi 03 avril 2007

PERDUS dans le dédale des tarifs, déçus par les promesses de leurs conseillers, révoltés par la déshumanisation de tout un système... Les Français sont décidément fâchés avec leurs banques. Une preuve supplémentaire de ce désamour vient d'en être donnée par un sondage exclusif réalisé par l'institut LH2 pour les éditions Max Milo à l'occasion de la parution de l'ouvrage de l'avocat parisien Daniel Richard « Mon combat contre les banques »*.

Le diagnostic est sans appel : neuf Français sur dix estiment que les banques placent leurs intérêts avant ceux de leurs clients. Ils sont tout autant à revendiquer une plus grande transparence des tarifs et à appeler de leurs voeux la mise en place en France de recours judiciaires collectifs leur permettant de mieux se défendre face aux banquiers. Dernier enseignement de ce sondage et pas des moindres : plus d'un Français sur quatre affirme avoir déjà eu un litige avec sa banque. Démontrant, s'il en était encore besoin, le degré d'exaspération mais aussi de mobilisation de nos concitoyens. Discrètes, les banques que nous avons contactées, hier, n'ont, en revanche, pas souhaité s'exprimer.

« Le pouvoir des financiers est le premier en France »

Pourtant la détermination des Français ressort encore aujourd'hui de la lutte du pot de terre contre le pot de fer. Rien de plus facile pour les banques d'expliquer à ceux qui nous gouvernent combien leurs propres profits, y compris ceux réalisés auprès ou sur le dos des particuliers, sont la meilleure garantie de la bonne santé de notre économie. « Le pouvoir des financiers, banques et assurances, est le premier en France, loin devant le pouvoir politique ou médiatique, explique M e Richard. Quel que soit le résultat de la présidentielle, la réalité du pouvoir restera aux mains des banquiers. C'est pour cela qu'il est indispensable, en cette période, de s'interroger sur le rôle des financiers et la nécessité d'un contre-pouvoir des consommateurs, qui sont les premières victimes. » De nombreux progrès ont toutefois été réalisés ces dernières années. Sous la pression d'associations de consommateurs combatives et de quelques avocats opiniâtres et la prise de conscience d'hommes et de femmes politiques. De Ségolène Royal qui en a fait un des nerfs de sa campagne à Nicolas Sarkozy, qui, lors de son passage à Bercy, a été le premier ministre des Finances à convoquer les banques pour leur demander de modérer leur gourmandise en matière tarifaire. Dernière victoire en date : le vote, le mois dernier, d'un article de loi défendu par la députée UMP Nathalie Kosciusco-Morizet et limitant les frais en cas d'incident de paiement. Des petits pas nécessaires mais qui resteront anecdotiques s'ils ne sont couronnés par la reconnaissance d'une class action (recours collectif en français) sans condition. Une disposition qui permettrait aux particuliers de déposer des plaintes en commun, économisant ainsi les frais d'avocats et transformant une bataille judiciaire individuelle en victoire collective.

* « Mon combat contre les banques », Daniel Richard, Max Milo Editions, 183 pages, 16 €.

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