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Neuf Français sur dix veulent des améliorations |
L'intérêt de la banque avant celui des clients
Une immense majorité de Français, près de neuf sur dix (86 %), estiment que les banques placent leurs intérêts avant ceux de leurs clients. Dans le détail, plus d'un Français sur deux (53,6 %) est « tout à fait d'accord » avec cette affirmation, et près d'un sur trois (32,4 %) « plutôt d'accord ». A l'inverse, moins d'une personne interrogée sur sept (12,1 %) répond par la négative à la question, 1,9 % n'ayant pas d'opinion.
Un sur quatre a déjà eu un litige avec sa banque
Pas moins de 26,2 % des personnes interrogées affirment être dans ce cas. « Cette proportion se renforce auprès des hommes (33 %), des personnes âgées de 35 à 49 ans (34 %), ainsi que des foyers dont le chef de famille fait partie des catégories socioprofessionnelles supérieures (33 %) », souligne-t-on chez LH2. A l'inverse, les litiges sont moins mis en avant par les femmes (20 %), les 65 ans et plus (13 %) et les employés (17 %).
Neuf Français sur dix en faveur des recours collectifs
Le chiffre est impressionnant : 89,9 % des Français se déclarent favorables à ce que « les consommateurs puissent se regrouper pour se défendre contre les banques » dans le cadre de recours collectifs en justice, les fameuses « class actions » à la française (42 % y sont « tout à fait favorables » et 48 % « plutôt favorables »). Les Français les plus en attente de l'introduction d'une telle mesure dans le droit sont les professions intermédiaires (97 %). Seuls 1,3 % des sondés déclarent n'avoir pas d'avis sur la question.
90 % souhaitent plus de transparence
Les sondés sont très majoritairement sur la même longueur d'onde que la Commission européenne, qui attend une plus grande transparence sur les frais bancaires (91 % d'opinions favorables, dont 56 % tout à fait favorables). Là encore, « les attentes sont plus élevées auprès des professions intermédiaires que sont notamment les agents de maîtrise et les cadres moyens (97 %) », souligne l'institut LH2. Seuls 1,2 % des sondés déclarent n'avoir pas d'avis sur la question.
Sondage réalisé par l'institut LH2 pour l'éditeur MaxMilo les 30 et 31 mars par téléphone auprès d'un échantillon national représentatif de 1 003 Français âgés de 18 ans et plus (méthode des quotas).
O.A.
Le Parisien , mardi 03 avril 2007